FILLE DE PANAME vous parle de PIERRE DAC ET FRANCIS BLANCHE ET RÉCIPROQUEMENT !

23 Juin 2019

FILLE DE PANAME vous parle de « PIERRE DAC ET FRANCIS BLANCHE ET RÉCIPROQUEMENT »

Bienvenue dans un univers absurde !

Pierre Dac et Francis Blanche ne sont pas morts, loin de là ! Ils sont de retour sur la scène du théâtre de la Contrescarpe. Non pas sous la forme d’ectoplasmes, mais en prenant corps dans trois comédiens épatants qui reprennent certains de leurs sketches les plus emblématiques, mais aussi les plus rares.

« Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître »… C’est possible, en ce qui concerne les humoristes Pierre Dac et Francis Blanche, précurseurs des duos comiques sur scène dans les années 1950-60. Sans eux, point de Chevallier et Laspalès, point d’Eric et Ramzy, point d’Omar et Fred. Sans eux, point de sketches basés sur de l’humour absurde, mettant en avant des talents d’écriture ciselés et usant du medium radiophonique comme personne auparavant. Mais si des grands noms du cinéma et de l’humour ont su traverser les années, comme Bourvil et Louis de Funès, pour Dac et Blanche, leur notoriété semble s’étioler de plus en plus.
Pourtant, ils continuent de faire rire dans les années 2010. En témoigne cette pièce, Pierre Dac et Francis Blanche et réciproquement, qui se joue tous les dimanches en début de soirée au théâtre de la Contrescarpe, histoire de terminer le week end avec un sourire qui se poursuivra jusqu’au lundi matin. Ici, point de biopic, mais un florilège de sketches, tantôt phares, tantôt méconnus, ayant pour fil conducteur la radio, justement. A peine remis au goût du jour, ces textes n’ont rien perdu de leur saveur et de leur truculence et sont parfois en avance sur leur temps. Les rires fusent, sans être diffus, au gré des situations les plus étonnantes, comme cette conversation télégraphique saugrenue et poussée à l’extrême entre Hitler et Mussolini. Dac et Blanche savaient faire grincer des dents, sans pour autant heurter la sensibilité de leur public (du moins, pas trop).

Pour incarner ces textes, trois comédiens, deux hommes et une femme et chacun connaît son affaire et sait maîtriser le langage atypique des deux trublions en noir et blanc. Etienne Rattier (également le metteur en scène inspiré), Sophie-Anne Lecesne (fort naturelle) et Igor Koumpan (charismatique) forment un trio complice et sobre, loin de la tentation de rendre ces textes plus farfelus qu’ils ne le sont, sans entrer dans une démonstration de mauvais augure. C’est le meilleur moyen pour entrer dans l’univers atypique de Dac et Blanche et de vouloir y rester le plus longtemps possible…