LE FIGARO HORS-SÉRIE vous parle de MORT À CRÉDIT

29 Mai 2024

Stanislas de la Tousche dans "Mort à Crédit" de Louis-Ferdinand Céline au Théâtre de la Contrescarpe ©Fabienne Rappeneau

LE FIGARO HORS-SÉRIE vous parle de MORT À CRÉDIT

 

« Il ressemble à s’y méprendre à Céline, dont il interprète au théâtre, jusqu’à fin juin 2024, Mort à crédit. « A l’âge de vingt ans, raconte Stanislas de la Tousche, j’avais été subjugué par le bonhomme dans une interview filmée : la liberté de son intelligence, sa dérision face au tragique. Trente ans plus tard, les deux pages qu’il consacre à sa dernière malade du cancer, dans D’un château l’autre, ont été décisives : cet humanisme-là n’était pas du violon. Je me suis plongé dans cette écriture, ça a été comme un paquet de mer salée au visage. » Ce paquet de mer salée, le spectateur du Théâtre de la Contrescarpe le reçoit en pleine face lorsque, incarnant le jeune Céline, Stanislas de la Tousche interprète la description épique du mal de mer qui saisit les passagers en route pour l’Angleterre, ou encore la promenade du dimanche dans une auto rafistolée par l’oncle. Grâce à l’énergie du formidable acteur, particulièrement juste dans son rendu de la musicalité célinienne, de la rythmique de son ton et de son accent parisien, et à la mise en scène de Géraud Bénech, qui joue très habilement des lumières, de quelques accessoires et de vieux films projetés en fond, ce seul en scène convoque bien du monde autour de l’écrivain en herbe, dont on suit les péripéties et les déboires, de l’irruption dans l’existence, jusqu’à l’obtention du sacro-saint certificat d’études, avec les compliments de l’inspecteur : « Vous y entrerez dans la vie ! Puisque vous y tenez tant que ça!» On y entre avec lui,oscillant entre hilarité et cœur serré, et on aimerait que le spectacle dure jusqu’au bout de la nuit. IS »

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