RADIO CLASSIQUE vous parle de JE M'APPELLE ERIK SATIE comme tout le monde

11 Jan 2020

RADIO CLASSIQUE vous parle de « JE M’APPELLE ERIK SATIE COMME TOUT LE MONDE »

Au Théâtre de la Contrescarpe, Erik Satie se donne en spectacle !
Coup de génie au Théâtre de la Contrescarpe ! Jusqu’au 5 janvier 2020, Laetitia Gonzalbes nous livre un conte musical autour d’Erik Satie, son héros. Le temps d’une soirée, les comédiens Elliot Jenicot et Anaïs Yazit nous plongent dans l’intériorité du compositeur avec virtuosité et humour.

Erik Satie : un personnage, un destin
Orphelin, élève incompris, artiste méprisé, Satie est pourtant l’un des plus grands compositeurs de son temps. Ses Gymnopédies, écrites à 23 ans et orchestrées par son ami Debussy, comptent parmi les œuvres les plus jouées dans le monde. Angoisse et succès se côtoient, fantaisie et pensée loufoque l’habitent.

Le récit de sa douloureuse rupture avec la peintre Suzanne Valadon, sa vision désabusée de l’Amour, sa foi incertaine et ses réflexions sur l’Art… Tout dans la pièce nous fait comprendre que la vie de Satie fut bien moins douce que sa musique. Et pourtant…Il en sort un génie incontesté.

Il fallait bien une pièce pour raconter cette vie !
Je m’appelle Erik Satie, comme tout le monde, un spectacle plein de poésie et de légèreté
À la Contrescarpe, les comédiens Elliot Jenicot et Anaïs Yazit donnent vie à une légende dans un décor minimaliste. Tout est clin d’œil à Satie ! Anna, la jeune infirmière de l’hôpital psychiatrique d’Honfleur, entame un dialogue avec Satie. Ensemble, ils tentent d’élucider le mystère de son génie. Et pour y parvenir, le compositeur virtuose et avant-gardiste va jusqu’à révéler les obsessions qui envahissent sa vie, de la haine de la critique à la peur de perdre son parapluie british…

Dessins projetés sur l’arrière de la scène, lecture de lettres, danse, et musique rythment ce spectacle poétique où Erik Satie est célébré comme un homme libre et plein d’humour.

Une ode à la figure de l’artiste
La complexité du personnage est minutieusement retranscrite dans l’écriture et la mise en scène de Laetitia Gonzalbes. Et la nomination de la pièce aux Molières 2020 est peut-être un pied-de-nez à la relation complexe qu’entretenait le musicien avec la critique. Satie aurait certainement tiré son chapeau à Laetitia Gonzalbes. Alors cette fois-ci, oubliez le mélancolique « Pleurez-y », et n’hésitez pas : “Courez-y” !
Joséphine de Gouville